La nécrose

le 20 novembre 2014

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Le virus Ebola vient de donner la mort à plus de cinq mille personnes ; les barbares de Daesh égorgent, tuent, violent en se réclamant d’une religion qu’ils salissent chaque jour de leurs crimes ; des multinationales, des banques et des fonds financiers se vautrent dans la mer d’impunité des paradis fiscaux, tandis que les peuples sont soumis à l’enfer de l’austérité, du chômage et de la pauvreté qui, partout, bat des records. Un important rapport des experts du climat alerte sur l’impérieuse nécessité de mettre en œuvre des réorientations sérieuses de nos systèmes productifs et sans doute des manières de consommer. Des économistes alertent sur les risques d’une nouvelle crise financière mondiale. Chacun à leur façon, dans des conditions d’extrêmes difficultés, les peuples kurdes et palestiniens, se battent pour être reconnus et pouvoir exister. Les Etats-Unis connaissent une nouvelle donne avec la victoire des républicains au Congrès, avec des conséquences mondiales. Se discutent, à l’abri des regards, des traités de libre-échange avec le Canada et les Etats-Unis qui auront de lourdes conséquences sur nos vies. Les tensions montent aux limites de l’Union européenne et de la Russie. Un climat de guerre froide marque la dernière réunion du G20. Nous pourrions ajouter encore à cette liste d’autres sujets fondamentaux, essentiels pour l’organisation de nos sociétés. Ils appelleraient débats, élaborations de choix politiques, économiques, géopolitiques. S’ils étaient discutés, ils feraient l’objet de points de vue et de controverses dans nos assemblées, comme dans la rue, les bistrots, à la radio et à la télévision.  Nous aurions de riches débats, nos concitoyens agiraient, s’organiseraient, se doteraient de projets collectifs.

 

Or, pendant que les événements cités plus haut se déploient, de quoi a-t-on parlé ? D’une Nabilla devenue le centre du monde pour une affaire de poignard blessant son ami. Puis d’un déjeuner dans un restaurant entre une haute personnalité de l’Etat et un ancien premier ministre, venu paraît-il demander au premier d’enfoncer l’ancien Président de la République pour l’empêcher de se présenter à la prochaine élection présidentielle dans… trois ans. A cette occasion, nombreux sont nos concitoyens qui ont découvert que ce M. Jouyet, secrétaire général de la présidence de la République, avait deux maîtres à la fois : l’ancien et l’actuel Président de la République. Découvert aussi qu’il valait mieux ne pas lui confier de secrets. Il aura du mal à l’avenir à inspirer confiance à d’autres chefs d’Etat ou de gouvernement avec qui il doit discuter, pas plus qu’avec les ministres, les militaires ou la hiérarchie du ministère de l’intérieur.

 

Alors que N. Sarkozy avait réduit la politique à une affaire de « crocs de boucher », de karcher pour les cités, de « travailler plus » pour les ouvriers, voici que M. Hollande envoie son plus important collaborateur discuter de la longueur de la lame du poignard avec lequel il égorgera son prédécesseur, tout en poursuivant méticuleusement l’opération qui lui permettrait d’être face à Mme Le Pen au second tour de l’élection présidentielle. Voilà où ils en sont ! Et de fait, le seul gagnant est l’extrême-droite qui prospère, au cœur de la nécrose de la démocratie, de l’organisation d’un incroyable brouillage des repères, de l’étouffement de toute pensée progressiste. Il est d’ailleurs vraisemblable qu’une partie non négligeable de la bourgeoisie considère, comme dans d’autres temps,  cette nouvelle extrême-droite comme une bouée de sauvetage du capital.

 

Le dernier scandale en date est l’énorme différence de traitement d’un meeting d’une droite extrême contre la loi Taubira, permettant à N. Sarkozy de se renier en boucle dans les radios-télévisions et celui de plusieurs manifestations rassemblant cent mille personnes contre l’austérité.

 

Nous appelons à résister à cette régression intellectuelle, culturelle, politique. Laisser faire serait se condamner à ne plus pouvoir élaborer ensemble un projet collectif, en renonçant à trouver les chemins d’un nouveau destin commun à l’opposé de celui des simplismes, des populismes rances, des haines racistes, d’un déclinisme abêtissant. Que les médias enfin ouvrent grand les portes d’un pluralisme culturel, politique, historique, scientifique, qu’ils cessent de valoriser les pulsions, les émotions, au lieu de l’intelligence et de la pensée. Qu’on fasse réellement de l’éducation et de la formation, tout au long de la vie, un grand objectif national et européen. Qu’un débat s’instaure sur les nécessités de l’avenir du point de vue de la vie humaine, de l’environnement, de l’intérêt général, et non plus à partir de normes comptables, servant de paravent à tous les mauvais coups contre le bien commun.

 

Mais ce que révèle, une fois de plus, cette pitoyable affaire « Fillon-Jouyet », c’est ce système présidentiel à bout de souffle, où ne prime que la recherche de la réélection dans le cadre d’une soumission de plus en plus grande aux institutions européennes et aux marchés financiers. Pour se faire réélire ou se maintenir au pouvoir, tous les coups, toutes les manœuvres, toutes les tromperies sont permis, au point de faire de notre beau pays un marécage, dans lequel surnagent de puissants crocodiles aux dents longues, pendant que le peuple souffre et souffre toujours plus. Un peuple qui doute aussi de plus en plus. Il serait criminel de le laisser dans les dramatiques impasses du découragement et de la désespérance. Lui  permettre de prendre en main son avenir à partir d’un nouveau projet démocratique, d’une nouvelle République, devient l’un des enjeux décisifs pour reconstruire un avenir commun, progressiste et écologiste.

 

Cela nous confère, avec d’autres, la responsabilité des débats et de l’action pour ré-ouvrir les chemins d’une marche en avant vers la civilisation.


11 commentaires


LALANDE Guy 20 novembre 2014 à 15 h 38 min

commentaire net et sans bavure , des que les français sont prêts..EN AVANT !!

ABI-AYAD 20 novembre 2014 à 16 h 21 min

Cher Monsieur,

J’apprécie beaucoup vos commentaires et vos réactions, mais je ne vois pas beaucoup vos engagements, voir vos actions, concrètes, réelles et sur le terrain.
Mediapart réagi et actionne la machine de guerre contre la corruption récemment au théâtre de la ville à Paris où je ne vous ai pas vu et prochainement où j’espère vous voir participer, avec la LDH sur l’extrémisme et comment le combattre à L’université Paris 8 (28 et 29 Novembre 2014).
Actuellement nous sommes et espérions réussir sur la reconnaissance de l’Etat palestinien à l’assemblée Nationale.
Sensibiliser le peuple à vos opinions c’est bien, mais le mobiliser à vos actions c’est encore mieux.
Laisser le champ libre à des médias véreux, c’est une part de vos responsabilités à céder le terrain et l’espace public à ces derniers. Vous êtes la lumière (qui ne fonctionne plus !.) de ceux qui sont dans les ténèbres et, le guide spirituel de ceux qui ont perdu la foi (en politique) voir la boussole de ceux qui ont perdu le sens de l’orientation voir les égarés, les exclus, les marginaux, les laisser pour compte,etc…de notre société.

Après la névrose, la nécrose voir la gangrène et le pourrissement dans lequel nous baignons tous ensemble, chacun à son niveau à participer au laissé faire dans l’attentisme, l’immobilisme et l’indifférence généralisée qui arrange le capitalisme et ses bénéficiaires.

Le constat est claire, nous ne faisons plus le poids et encore moins nos devoirs de responsables politiques à défendre les intérêts communs du vivre ensemble pour lesquels nous avons été élus. C’est un constat d’échec auquel il faut que nous y remédions de grès ou de force.

Permettez-moi de revenir sur le dossier du Droit de vote des étrangers hors union européenne, il passe à la trappe (puisque le sénat passe à droite) et il traîne depuis 1981 date de la promesse de la gauche. Il ne reste plus que le référendum. Dommage !.
On avait deux cartouches on n’a déjà perdu une dans la foulée et la deuxième qui nous reste, nous ne sommes pas sur de l’utiliser et doutions qu’elle ne soit que blanche (fictive ou trompeuse).
Chercher l’erreur, vous livrez le peuple à la vindicte du capitalisme et vous venez vous plaindre qu’il se fasse déchiqueté, laminé, pulvérisé,broyé, atomiser par ce dernier.

Par cette échange j’espère vous avoir décidé à faire plus et qu’il y’a urgence à agir.

Cordialement.

Michel Berdagué 20 novembre 2014 à 17 h 11 min

Je ne pense pas que de demander à Patrick de le pousser à agir est une bonne chose , il en fait assez avec les 2 autres députés au parlement européen soit 3 , vous voyez c’ est pas bézef , et de rappeler qu’ à l’ Assemblée Nationale nous ne sommes que 10 là non plus c’ est pas beaucoup ,et au Sénat perdu 3 en route et seulement 18 . C’ est de très loin en effet la minorité .Alors la rue ? Un samedi donc pas besoin d’ aller en WE vu l’ Urgence de lutter contre l’ austérité et POUR l’ Alternative , eh bien Nous n’ étions pas des millions , Patrick était à cette Manif. pour toutes et tous , comme à la solidarité internationale avec le Peuple Kurde en Lutte qui lui bien organisé , met au placard les divisions et s’ engage . En regard de la nécrose est- ce nos politiques qui n’en font pas assez ou plutôt le Peuple et le Prolétariat qui ne s’ engagent pas assez , je penche pour la seconde hypothèse . Alors les échéances de Lutte se précisent dans la semaine où le patronat en souffrance de recevoir les milliers de milliards de profits et d’ aides divers , de spéculations financières les dividendes en augmentations allant dans la spéculation , d’ optimisation fiscale , de l’ exploitation issue de notre force de travail , ce patronat n’ en peut plus de souffrir d’ en avoir trop , ça déborde tellement que toutes les bulles financières vont péter d’ un jour à l’ autre , eh bien soyez avec Nous à manifester contre le patronat pour le ramener à sa réalité , diverses actions seront entreprises pour les contrer , d’ où l’ organisation . Aussi à partir de Stalingrad à Paris le 10 décembre Manifestation des privés d’ emploi , chômeurs , précaires qui grossissent de jour en jour , cette année Nous serons en masse . Quant à la radio /télé que ce soit privé ou public le déficit de nos passages est tellement grand que nous n’ avons que notre presse . C’ est sûr qu’ une radio du Mouvement communiste , républicain socialiste, libérerait du formatage continuel .

volodia 20 novembre 2014 à 18 h 37 min

Merci Abi-hayad,pour votre commentaire, il faut réunir des personnes débattre, le PCF, n’a même pas besoin de louer des salles, colonel Fabien il y a tout ce qui faut.
Alors débats et organisons nous pour la riposte, vite, vite

Michel Berdagué 20 novembre 2014 à 17 h 17 min

C’ est le 6 décembre à 14 h Stalingrad à Paris contre le chômage et pour l’ emploi/formations .

Lévy Pierre 20 novembre 2014 à 17 h 29 min

Je ne suis pas du tout d’accord avec ces reproches faits à un homme
qui ne peut pas être partout. Au lieu de l’accabler pour “ce qu’il ne
fait pas”, il vaut mieux le soutenir pour ce quil fait!
Patrick, je suis d’accord avec tes analyses. C’est rafraîchissant de
te lire!
Comme mon adresse e-mail l’indique, je suis espérantiste. C’est comme
ça depuis 1937. J’utilise actuellement l’Esperanto, entre autres, pour
contribuer à donner à ton propos, entre autres, une certain écho international dans le milieu de cette langue. Je ne demande rien “en échange”.
Mais non, nous ne sommes pas seuls. Je n’en suis pas moins d’accord
sur le fait _qu’il y a urgence à agir_. A chacun de faire ce qu’il
peut… sans se faire les uns aux autres de médiocres procès.

RABOTOT Robert 20 novembre 2014 à 17 h 33 min

Le pouvoir de l’argent, le pourrissement de la société ce sont des réalités chaque jour plus visibles. Je suis d’accord avec Michel, Nos élus au parlement français comme au parlement européen se battent énergiquement contre tous les mauvais coups et nous ne pouvons honnêtement pas leur en demander plus. C’est au peuple de se réveiller et d’agir, c’est a cette condition que nous pourrons voir émerger une République souveraine.

KRYS Denis 21 novembre 2014 à 7 h 24 min

J’aime beaucoup les professions de foi en faveur du débat entre citoyens pour frayer le chemin à une alternative progressiste et toutes les initiatives visant à y contribuer.

Comme cela a besoin d’organisations pour le nourrir et que le Pcf est l’une d’entre elles, je crois qu’il est important aussi d’évaluer si ces organisations sont bien capables aussi, et déjà, de favoriser les débats qu’il y a lieu d’organiser, entre leurs adhérents pour que ceux-ci soient véritablement les auteurs de leurs orientations.
Adhérent au Pcf depuis bientôt 40 ans, je pose la question : peut-on nourrir un projet d’émancipation avec une organisation qui fonctionne sans chercher à assurer la souveraineté de ses adhérents sur sa marche ?

Michel Berdagué 21 novembre 2014 à 8 h 07 min

Oui c’ est pour cela que la pyramide inversée est une bonne chose à mettre en oeuvre , il n’ y a aucun chef , aucun patron ( d’ ailleurs quand les médias balancent en toute innocence , patron , chef , dirigeant , à Pierre Laurent le Secrétaire national ce n’ est pas sans dégâts dans les têtes, les éléments de langage dans lalangue , le parlêtre , est des plus importants , ce n’ est pas seulement de l’ humour ) , aucun dirigeant tout seul et d’ aller dans le collectif dirigeant où chaque communiste , homme ou femme ” dirige ” ou plutôt apporte avec des propositions discutées , d’ ailleurs à différents échelons il y a des secrétaires de cellule , sections , locaux , départementaux , national avec des secrétaires adjoints , mais la Direction est faite par tous les communistes avec les Réunions , les Conférences , Assises , et la préparation au Congrès et le Congrès , comme la Démocratie Communiste que travaille Aline Béziat qui propose une réelle démocratie , de réflexions et de débats dans le Parti .

Le.Ché 24 novembre 2014 à 11 h 19 min

C’est vrai que les djihadistes sont critiquables, mais que font les grandes puissances dans la région, sinon s’accaparer les puits de pétroles, ces gens là, à part le pétrole n’ont pratiquement rien.
Je ne suis pas sûr qu’on assiste à une guerre de religion, je pencherais plus pour une guerre du pétrole.

alain harrison 26 novembre 2014 à 2 h 48 min

Bonjour

««« Il est d’ailleurs vraisemblable qu’une partie non négligeable de la bourgeoisie considère, comme dans d’autres temps, cette nouvelle extrême-droite comme une bouée de sauvetage du capital. »»»

Comment ne pas se perdre dans les dédales de la désinformation et des erreurs d’informations qui, toutes sont des pièges dans lesquelles nous tombons trop souvent.
Comment ne pas prendre l’esprit critique, qui souvent n’est qu’une extension de nos préjugés ou idées toutes faites, ou encore, que la répétition mécanique de dialectiques d’idéologies.

Comment sortir du piège de la réaction, que me semble-t’il, dans lequel nous sommes tous embourbés et dont profite à plein la finance qui est en train de nous submerger.

La gauche est entourée de contradictions qu’elle semble ne pas se départir.

Si la gauche ne trouve pas les solutions qui sont en fait l’alternative à ce système de plus en plus étouffant, non seulement sa discréditation va se creuser encore plus dans la population, mais ses propres contradictions la fera périr.

Une preuve, le désistement aux élections, le vote stratégique pour le PS qui a été souligné bien souvent ici et sur d’autres sites.

Tout le monde de la gauche parle de grands rassemblements, de grandes contestations, etc…

Mais rien, rien sur des solutions autour desquelles tous pourraient se rassembler.

La troll-ka, elle a su développer une stratégie
qui colle ensemble ses membres, mais en plus, elle a su manoeuvrer pour attirer les gens de toute classe, de tous les milieux, de tous âges à épouser sa pensée unique: m’enrichir, faire de bons placements, avoir un emploi à valeur ajoutée, le monde des affaires et ses promesses. Aujourd’hui, nous pouvons constater le surpeuplement dans ce monde lucratif.
Mais où les grands cabinets, les grands assureurs…… vont chercher leur argent pour financer toutes leurs organisations et la PUB onéreuse…..Les bonus….

Comme seul exemple.
Ici, à Québec, pas moins de 26 lobbyistes pour le seul projet: le lieu retenu par TransCanada pour y construire le terminal maritime est Gros Cacouna.

««« Dites non aux attaques de TransCanada!

Fondation David Suzuki,
La compagnie TransCanada nous a ciblés dans une campagne inédite au Canada.

Des documents confidentiels révélés dans les médias nous ont appris que TransCanada a identifié la Fondation David Suzuki comme l’une des quatre organisations dont elle souhaite attaquer la réputation dans le but de nous distraire de notre mission: défendre la science, l’environnement et notre droit à un environnement sain.

Les documents secrets obtenus par Greenpeace révèlent que TransCanada souhaite s’inspirer de stratégies américaines pour créer de faux groupes citoyens et les outiller pour nous attaquer. La compagnie considère enquêter sur la Fondation David Suzuki, Équiterre, le Conseil des Canadiens et Avaaz pour lancer des attaques à notre réputation.

Je suis moi-même ciblé dans les documents de TransCanada comme l’un des adversaires à discréditer. Mais je n’ai aucune intention de reculer, de cesser de défendre notre environnement et l’avenir de mes deux enfants, Anaïs et Simon-Olivier. »»»

Pour en savoir plus:

«« La firme Edelman recommande à TransCanada de déterminer le profil détaillé des groupes d’opposants, ainsi que de dresser une liste de leurs tactiques et actions passées. Il est aussi convenu de mener des recherches fouillées en colligeant toutes les informations financières ou judiciaires susceptibles de nuire aux groupes. « Nous allons commencer avec le Conseil des Canadiens. Les autres possibilités incluent Équiterre, La Fondation David Suzuki, Avaaz et Écologie Ottawa. »»
http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/national/2014/11/18/001-fuite-strategie-communication-transcanada-pipeline.shtml

Alors, nous citoyens créons nos organisations multidimensionnelles (à temps partagé__pourquoi pas__pour éviter l’essoufflement et les pertes d’énergie).

Avec un système de coordination.
La première chose: faire prendre conscience qu’il y a des solutions.
Dans les solutions il n’y a pas de contradiction.
Le questionnement nous permet d’éclairer le chemin des pièges: récupération, les opportunistes, la mésinformation…..

Il y a deux fondamentaux qui feront le changement.

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