La liberté de la presse en Turquie, une nouvelle fois en danger !

le 15 décembre 2014

journalistes turques

 

La Turquie est classée par de nombreuses ONG, comme un des pays portant le plus atteinte à la liberté de la presse et de l’information et détenait le record du nombre de journalistes arrêtés et emprisonnés en 2012. Les événements de ce week-end confortent malheureusement ce triste record.

 

Ce week-end, une vague d’arrestations d’opposants à son régime

 

Ekrem Dumanli, le directeur de la publication de Zaman, a été placé en garde à vue. Il lui est reproché de vouloir « s’emparer de la souveraineté de l’Etat ».

 

Informé par les réseaux sociaux d’une éventuelle opération de police contre les médias qui dénoncent la corruption et les atteintes répétées à la liberté d’expression, le directeur de la publication de Zaman, le journal le plus diffusé de Turquie s’était rendu vendredi 12 décembre au poste de police pour obtenir plus d’informations à ce sujet.

 

Alors que le procureur général d’Istanbul avait démenti la rumeur, le soir même, le président Tayyip Erdogan a promulgué une loi pour réviser le code de procédure pénale dans le but de changer les conditions de placement en garde à vue.

 

Désormais, selon le code de procédure pénale turc, le simple « soupçon raisonnable » d’avoir commis une infraction suffit à déclencher une garde à vue.

 

La police turque a donc lancé ce dimanche une grande vague d’arrestations dans treize villes du pays. Cette opération a aboutie à l’arrestation de 24 personnes parmi lesquelles on retrouve Ekrem Dumanli, le directeur de la publication de Zaman, Hidayet Karaca, le président du groupe télévision Samanyolu Tv et Nuh Gönültas, chroniqueur à Bugün.

 

Toutes les personnes arrêtées par la police turque font l’objet d’un mandat d’arrêt et son accusées de déstabilisation du gouvernement turc.

 

L’Union européenne condamne ses agissements

 

L’Union Européenne par la voix de Federica Mogherini, chef de la diplomatie de l’Union Européenne et de Johannes Hahn, commissaire chargé de la politique européenne de voisinage et des négociations d’élargissement en qualifiant ces arrestations contraires « aux valeurs européennes » et « incompatibles avec la liberté de la presse ».

 

En mars 2011, le commissaire à l’élargissement, M. Fûle, à la suite de la détention de Soner Yalcin et de ses collègues journalistes turcs, m’avait fait part de la conclusion des rapports de progrès de la Commission sur la perspective d’adhésion de la Turquie. Ces rapports soulignaient le nombre important d’actions judicaires à l’encontre de journalistes ainsi que le peu de garanties légales pour assurer la liberté de la presse. Ainsi, il avait été demandé à la Turquie d’amender son cadre légal afin de renforcer la liberté de la presse d’une manière significative.

 

Aujourd’hui, le gouvernement turc continue les arrestations arbitraires et massives de journalistes, qui dans le cadre de leur métier d’investigation et d’information dénoncent la politique gouvernementale. Leur crime : poser des questions, chercher la vérité et écrire. Leur erreur fut de faire leur travail.

 

Je viens d’intervenir en séance plénière pour qu’un débat ait lieu sur la liberté de la presse en Turquie lors de cette session au Parlement européen.

 

Avec les forces progressistes en Europe, nous ne cessons de rappeler, que nous ne pouvons accepter que le gouvernement turc maintienne en prison des journalistes et porte atteinte à la liberté d’expression contraire aux valeurs de l’Union européenne.

 

Patrick Le Hyaric

Directeur de l’Humanité

Député au Parlement européen


4 commentaires


Guy Moreau 15 décembre 2014 à 20 h 28 min

Tous les pays sont frappés d’atteintes à des libertés fondamentales, je pense par exemple qu’en France la Gauche peut et doit ouvrir simultanément le débat pour une politique de gauche des migrations et pour la Liberté humaine ; quand Zemmour dit qu’il faut vivre à la française, c’est un dictat, un autre ailleurs dira il faut vivre à la ceci et à la cela ; la liberté universelle c’est le droit quand même de vivre dans tout pays à la métisse.

RABOTOT Robert 15 décembre 2014 à 20 h 41 min

La liberté de la Presse à travers toutes les autres libertés doit être défendue comme la prunelle de nos yeux.
Pas de liberté sans liberté de la parole et de l’écrit, il nous faut être vigilants partout dans le monde.
Soyons solidaires des journalistes turcs.

Dr Ali KILIÇ 17 décembre 2014 à 5 h 25 min

Monsieur Gülen est un fasciste islamiste avec Erdoğan ont soutenu et financé les terroristes islamistes a Kobane. Ces journalistes n’ont jamais défendus les intêrets de la classe ouvriere en Turquie et liberté d’expression pour 10.000 prisonniers Kurdes dans les prisons au Kurdistan Nord.Pendant de trente ans de guerre ils étaient porte parole de la guerre idélogique et psychologique

alain harrison 15 décembre 2014 à 22 h 45 min

Et bien la gauche doit prévoir un politique conséquente en ce qui concerne les médiats d’information.
Cette politique doit impliquer les citoyens pour en donner un réel crédit démocratique.
Le Démocratique doit primer sur toute s autres instances: quelle soit de droit et toute l’amalgame politico-avocato-affairiste qui domine actuellement et qui est la source du cartel de la pensée unique néo-libéral (OMC, ALENA et chapitre 11 la menace, les agences de notation épée de démocles, paradis fiscaux coffre-forts, JPMorgan et sa fameuse RÉCLAME:des états autoritaires (voir document sur internet), Les nouveaux maîtres du monde la Goldman Sachs et ses crimes contre l’Humanité,…maintenant l’ACGE et TAFTA pour la mise à mort de la démocratie !?!?

C’est le politique qui fait les lois et les décrets si efficaces.

En comprenant cela il devient évident que les Peuples doivent prendre le pouvoir politique et changer sa structure.
Réécrire la CONSTITUTION.

Voyons ce qui se passe en Amérique Latine, très inspirant et voyez l’espace qui vous sépare du chemin à faire. Ici, tout est en place, il s’agit d’un changement de nature.
Et à coût nul, toute l’infrastructure est là.
Il ne s’agit que d’un changement de garde avec l’ agenda politique: L’Humain D’Abord.

Il y a deux fondamentaux à mettre en place résolument.
Pas de demis-mesures, le terrain de toutes les manipulations et de toutes les chicanes, divisions et conflits qui nous épuisent tous.

Ayez un agenda franc et circonscrit qui contient les solutions adéquates que tous peuvent reconnaître et épouser sans hésitations parce que chacun peut en aprécier les tenants et aboutissants.
Les tenants et aboutissants vous connaissez.
Un accès à en voir le tout, la vision globale accdessible à tous.
Et non un labyrinthe de politiques incompréhensibles…..
C’est le citoyen qui sera le maître d’oeuvre que la gauche se le dise, ou elle ne sera pas.

Laisser un commentaire

Commentaire

Nom *

Les champs marqués * sont obligatoires

Email *

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Restez en contact

Inscrivez-vous à la newsletter