Inauguration de la Fête de l’Humanité 2015

le 11 septembre 2015

fete_1

Photo Julien Philibert

Discours d’inauguration de la Fête de l’Humanité 2015

Jeudi 10 septembre

Patrick le Hyaric

.IMG_2458

.

Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades,

Bienvenue, à vous toutes, à vous tous à cette 80ème édition de la Fête de l’Humanité.

8o ans ! Quatre fois vingt ans ! L’âge de la jeunesse qui va prendre possession de la Fête.

L’âge de raison aussi. C’est, dit-on, l’âge des responsabilités.

Et je crois pouvoir dire, au regard de l’actualité, chargée de nuées et de bourrasques de ces derniers mois, que notre responsabilité à toutes et tous est engagée pour accueillir dans de bonnes conditions cette foule de jeunes, de militants, de citoyens qui s’apprête à nous rejoindre.

*****

Je souhaite avant toute chose partager avec vous l’émotion  et la tristesse qui a gagné l’ensemble des équipes de l’Humanité, il y a quinze jours, lorsque nous avons appris la disparition de notre ami, de notre collègue et camarade Claude Cabanes.

A la tête de la rédaction du quotidien pendant 16 ans, il aura contribué à enrichir de maintes façons, la Fête de l’Humanité.

Son talent, sa plume incisive, sa voix chaude et rocailleuse qu’il a mis pendant quarante ans au service du monde du travail et des humbles, comme de celui de la création, dans notre journal et sur les ondes, nous manquent et nous manqueront.

Afin de lui rendre à nouveau hommage, nous avons souhaité baptiser de son nom le carrefour de l’Agora, ce point de rencontre, ce lieu de dialogues et de débats, situé juste derrière vous.

*****

Cher(e)s ami(e)s,

Permettez-moi tout d’abord d’adresser des remerciements à l’ensemble des partenaires qui ont contribué à la réalisation des événements qui sillonnent la Fête :

– L’Institut National de l’Audiovisuel qui a réalisé l’exposition sur le Groupe de recherches musicales de Pierre Schaeffer, qui propose une excursion dans un demi-siècle de l’histoire artistique de notre pays.

– La chaîne ARTE, partenaire de l’exposition consacrée au dessinateur iranien Mana Neyestani, condamné à la prison puis à l’exil, avec des planches extraites, notamment, de son Petit manuel du parfait réfugié politique.

– Le laboratoire Pro Image Service qui nous offre les tirages des magnifiques photos de l’exposition consacrée aux populations Roms.

– Le fonds de dotation Art Tutti qui a permis la réalisation de la très belle exposition « Peuple de l’eau, les Bozos du Mali »

– La FSGT pour son exposition « Du sport rouge au sport populaire : une histoire de la FSGT en image », sur la formidable aventure du mouvement sportif au sein des milieux populaires.

– L’Agence régionale de l’environnement et des nouvelles énergies-  pour l’exposition originale et interactive « Sacrée croissance » réalisée par Marie-Monique Robin sur le développement durable et l’écologie.

– La SACEM pour son précieux soutien à l’animation de la scène jazz.

– Le groupe Radio France pour son implication et les différentes initiatives menées à travers la Fête.

– La FNAC, enfin, pour le partenariat que nous avons noué afin de mieux diffuser le bon de soutien.

Les efforts menés par les équipes du journal pour améliorer la Fête, accueillir ces expositions ou pour programmer les concerts auraient été vains sans le travail admirable des militants qui, depuis le printemps, diffusent le bon de soutien pour la fête et ont ainsi permis de réunir assez d’argent pour que nous réussissions ce pari annuel.

Qu’ils en soient chaleureusement et fraternellement remerciés. Sans leur investissement nous ne pourrions répondre à l’ambition culturelle et politique de la Fête de l’Humanité.

Je souhaite également remercier tous les techniciens, souvent intermittents du spectacle, qui travaillent d’arrache-pied pour monter et faire vivre la Fête.

A nouveau, rappelons le rôle joué par les intermittents du spectacle partout en France où ils contribuent de manière décisive à faire vivre la richesse culturelle du pays.

J’adresse enfin un grand remerciement à tous les lecteurs, amis et soutiens qui ont participé aux différentes campagnes de souscriptions, par des dons ou des prêts, pour aider notre journal à faire face à ses difficultés de trésorerie.

Vous l’avez sûrement constaté, cet été a été marqué par une concentration inédite des médias qui, par certains aspects, renforce encore la nécessité de l’Humanité.

Mais il le fragilise tout autant dans un système où la concurrence de l’information fait rage, où la presse écrite est en recul, comme partout dans le monde. Ce système en pleine mutation appelle certes des transformations, mais aussi des moyens pour les mener à bien.

Y contribuer est une responsabilité des pouvoirs publics.

Mais notre journal ne saurait bien entendu ni vivre ni se développer sans nos engagements pour faire lire et découvrir l’Humanité et l’Humanité-Dimanche autour de soi.ulanité autour de soi.

Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades,

Dans les heures qui viennent, des centaines de milliers de personnes, vont se retrouver ici, avec nous.

Ils viendront pour faire la fête, se distraire, se cultiver, se retrouver fraternellement, rassemblés avec d’autres.

Mais qu’on ne s’y méprenne pas.

On ne vient pas sans quelque idée en tête à la Fête de l’Humanité.

Certes, chacun y vient avec sa singularité mais en partageant avec les autres le sentiment de pouvoir y trouver un certain état d’esprit, du débat, de l’écoute, de la fraternité.

On y vient car l’on sait pouvoir y croiser une foule combative prête à partager ses désirs d’un autre avenir, prête à combattre cette sorte d’impuissance démissionnaire que porte un vent mauvais de divisions, de rejet de l’autre ou de fatalité.

A l’instar de René Char, venir ici c’est savoir que « la réalité ne peut être franchie que soulevée ».

On y vient avec ses différences, pour se parler, échanger, co-élaborer autour d’une espérance commune.

Chacune des familles, chacun des jeunes qui franchiront la porte de la Fête le fera avec ses soucis, ses fins de mois difficiles, avec à l’esprit les grandes questions sociales, économiques, politiques qui se posent à la France, à l’Europe, et au monde d’aujourd’hui.

Des questions et des colères contre ce gouvernement qui, malgré son bilan catastrophique, persévère et accentue ses choix droitiers désastreux. Des questions sur les possibilités d’endiguer la folle montée du chômage ou sur les inégalités et les discriminations qui prospèrent au cœur même de la République et de ses institutions.

Que ces femmes, ces hommes, ces jeunes, sachent pouvoir trouver ici un accueil chaleureux et fraternel. Et, non seulement une écoute attentive, mais une aide pour qu’ils puissent s’engager dans la résolution des problèmes qui les concernent.

Le Forum social leur ouvrira ses portes, avec des syndicalistes prêts à discuter des moyens de renforcer notre système de sécurité sociale, de sécuriser les parcours de vie, de desserrer l’étau financier sur le travail et la production.

Des débats leur seront proposés pour remettre la République sur ses pieds, pour réinscrire la liberté, l’égalité et la fraternité dans les politiques publiques du local au national, à l’école ou dans l’entreprise.

Celles et ceux qui viendront ici ce week-end constatent comme nous l’acharnement patronal et gouvernemental contre les droits des salariés, accusés d’être à l’origine de tous nos maux alors que les profits des grands groupes et surtout les dividendes versés à de riches actionnaires, battent d’indécents records quand les salaires sont mis à la diète !

Qu’ils sachent pouvoir trouver ici une volonté commune à faire front pour protéger les travailleurs des dérives incessantes du capital et de ses exigences toujours plus folles.

Franchement, un gouvernement ne peut pas se dire de gauche en sonnant le tocsin contre plus de cent ans de conquêtes ouvrières transcrites dans un code du travail au service de l’intérêt commun, alors que des puissants se vautrent dans la richesse et que s’accroissent les inégalités.

L’Etat de droit dont on parle tant, s’arrêterait donc  à la porte de l’entreprise ? Quel recul civilisationnel ! Car la qualité d’un code du travail est un indicateur du développement d’une civilisation.

Ils ont vu, tout l’été, cette terrible souffrance des travailleurs-paysans, poussés à la ruine dans une « compétition » absurde qui veut transformer les fermes en firmes agricoles, au détriment des paysans, de l’emploi rural, de la vie des territoires, de la qualité alimentaire et de notre environnement.

Ils ont vu, comme nous, le visage de cette Europe plus forte pour sauver les banques qui font couler les pauvres, mais pas pour secourir les migrants qui se noient en fuyant les guerres et le fascisme.

Cette Europe d’une violence inouïe contre les peuples, si dure avec le peuple grec, sa souveraineté populaire, alors qu’elle ne trouve rien à demander à la Hongrie qui bafoue la charte des droits fondamentaux.

Notre Fête de l’Humanité sera la Fête de la solidarité pleine et entière avec le peuple grec.

Elle sera le lieu du débat ouvert, attentif et respectueux sur les voies nouvelles du combat progressiste à mener à l’échelle du continent.

Nous y accueillerons de nombreux invités de toutes les forces progressistes européennes qui contestent la funeste mécanique délibérément instituée de l’endettement des Etats et l’obsession maladive des déficits.

Des invités de Grèce bien sûr avec d’éminentes personnalités, anciens ou actuels ministres, mais aussi d’Espagne, du Portugal, de Grande-Bretagne, ou encore d’Allemagne. Ce sont des invités que nous mettons en partage avec le peuple de la Fête de l’Humanité.

Oui, le peuple ! Car le peuple, ici, est populaire.

Le peuple rassemblé. Le peuple qui produit du commun.

C’est l’antidote contre le venin diviseur, contre le repli identitaire qui peut mener au pire. Pour que ce soit le meilleur qui l’emporte, la responsabilité de tous les progressistes est engagée afin qu’une majorité de nos concitoyens se donne l’ambition partagée d’accorder, en toute circonstance, la priorité à l’humain.

Il est donc d’une importance capitale de tout faire pour que le peuple de la Fête, dans sa grande diversité, puisse débattre librement, dans le respect de l’opinion de chacune et de chacun. En y associant cette jeunesse qui chaque année se rassemble ici parce qu’elle sait ce qu’elle peut y trouver : du débat, de la culture, de la joie, de la fraternité et de l’espérance.

*****

Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades,

Nous ouvrons la Fête alors que nous sommes toutes et tous bouleversés par ces images de mort sur les plages de méditerranée. Les images de ce camion de la honte, transformé en cercueil pour 71 syriens en Autriche. Ces images de désespoir dans les gares d’Europe assaillies par des réfugiés.

Ces images de honte qui se fracassent sur les murs de barbelés érigés contre la misère humaine, en Hongrie, en Slovaquie et ailleurs.

C’est bien l’humanité qui saigne.

Nous avons le devoir moral et politique d’être aux  avant-postes du combat pour la dignité humaine qu’il faut et qu’il va falloir mener.

Car chacun sait que les phénomènes migratoires sont appelés à s’intensifier, quels que soient les efforts déployés aujourd’hui pour remédier aux causes du désastre.

Le temps long de l’Histoire et du mouvement du monde est à l’œuvre.

Nous devons y répondre par le temps long de la détermination, de la réflexion et du courage pour changer les  politiques, changer de système.

La France et l’Europe ne peuvent s’extraire du chaos du monde.

Elles ne peuvent s’extraire du chaos des guerres de proie menées par les puissances occidentales. Du chaos enfanté par la violente guerre économique qui pousse au pillage et provoque de nouveaux déséquilibres.

Du chaos possible d’un réchauffement climatique dont les conséquences déjà palpables poussent sur les routes de l’exode une population toujours plus nombreuse.

Quelle ironie de l’Histoire, de voir des murs s’ériger dans ce monde dont on nous promettait, après celui de Berlin, qu’il en serait définitivement débarrassé.

L’ère moderne serait donc celle de l’édification de nouveaux murs, doublés de chiens policiers, dressés contre des êtres humains qui n’ont pour seul objectif que de sauver leur vie et celle de leur famille.

Heureusement qu’un mouvement citoyen, un mouvement populaire a commencé à contraindre certains dirigeants européens à ouvrir les yeux et à changer de comportement.

Oui, amis, l’humanisme, celui qu’exprime des millions d’allemands, d’autrichiens et d’autres citoyens européens, sourires accueillants, les bras et le cœur ouverts. Celui que porte le nouveau pape, celui qu’incarne le communisme, n’est autre que le souci de l’autre, du prochain, du partage, de l’ouverture et de l’accueil.

Oui, d’ici nous dirons avec force : Solidarité avec les réfugiés pour permettre leur accueil dans des conditions dignes, pour qu’ils puissent accéder aux besoins humains fondamentaux : se loger, se vêtir et se nourrir et, au-delà, vivre et travailler.

Oui, nous sommes fidèles à Jean Jaurès qui proclamait : « Quel que soit l’être de chair et de sang qui vient à la vie, s’il a figure d’homme, il porte en lui le droit humain ».

 

Oui, nous sommes fidèles aux révolutionnaires de 1793 qui, dans leur constitution,  proclamaient  que : « le peuple français est l’ami et l’allié naturel des peuples libres… ». « Il donne asile aux étrangers bannis de leur patrie pour la cause de la liberté ».

La France, si elle n’assume pas son rôle historique de terre d’asile et d’accueil, bafoue sa mémoire, renie son histoire, souille sa Constitution et biffe sa signature apposée au bas des traités internationaux, dont la Convention de Genève sur le droit d’asile et les réfugiés.

Franchement, face à ces malheurs et ces souffrances, il est mesquin de se conduire toujours en comptable et déclarer qu’un pays comme le nôtre ne peut accueillir plus de 24 000 réfugiés… sur deux ans !

Le Président de la République a fait enfin un tout petit pas. Mais ce n’est ni à la hauteur de la situation, ni de celui du cœur quand ils sont des centaines de milliers à fuir la barbarie, à risquer leur vie pour le simple droit de vivre.

Assez de cette politique de la porte close, des murailles de fer et des murs de silence.

Accueil des réfugiés, sécurisation des voies d’accès sur le continent, combat de tous les instants pour éradiquer les foyers de guerre en Syrie, en Irak ou en Lybie et politique de co-développement audacieuse avec les pays d’origine.

Telle est la cohérence que nous opposons et opposerons durant ces trois jours à la cécité européenne, aux sombres promoteurs du choc des civilisations et à l’égoïsme des nations.

Rappelons-nous cette interpellation de Baudelaire : « Il est si doux de s’endormir sur l’oreille de l’opinion toute faite ».

Laisser la mort de nos frères étrangers devenir banale, c’est laisser pousser l’herbe mauvaise de la haine et du repli, du mépris et de l’indifférence.

Contrairement à ce qui est dit ici ou là, ce n’est pas  l’accueil des réfugiés qui fera progresser l’extrême-droite et ses idées, mais bien l’inaction, la pagaille et le reniement de nos valeurs.

Notre pays n’a jamais été si fort que lorsqu’il a considéré l’autre, l’étranger, non comme un fardeau mais comme un enrichissement.

Le combat internationaliste doit donc redoubler d’intensité.

Nous prendrons dans la Fête plusieurs initiatives de solidarité pour réaffirmer notre devoir d’accueil et sur la nécessité de ne pas transiger sur un droit humain fondamental : le droit d’asile. Parce qu’avec le Secours populaire, qui fête ses 70 ans, nous proclamons avec force : « Tout ce qui est humain est notre ».

Cette Agora s’ouvrira demain soir avec un Forum sur ces enjeux. Des personnalités, des associations très diverses nous rejoindront tout au long de la Fête.

Et nous allons permettre, tout au long de la Fête, à toutes celles et ceux qui le veulent, d’exprimer leur solidarité avec les réfugiés-migrants, avec des messages sur les réseaux sociaux qui seront retranscrits sur les écrans de la grande scène.

Je vous invite à venir toutes et tous, samedi à 17h, assister au concert de soutien à l’Afrique et aux migrants avec Tiken Jah Fakoly, sur la grande scène.

Ce sera un point d’orgue de l’hommage que nous rendrons à ces milliers de courageux qui cherchent à gagner une vie paisible.

*****

Cher(e)s ami(e)s cher(e)s camarades,

La Fête va résonner des nouveaux défis du monde.

Celui des réfugiés se double aujourd’hui et se doublera demain de la question climatique.

La Fête de l’Humanité se met au diapason des enjeux climatiques et environnementaux pour en faire le tremplin de la réussite de la Conférence climat qui va se tenir à quelques pas d’ici, dans quelques semaines.

Les désastres écologiques, les dérèglements climatiques, les enjeux alimentaires, la santé, ont considérablement modifié le regard que nous portons sur notre environnement.

L’humanité est à l’aube d’une transformation majeure de l’environnement qui va redistribuer, à brève échéance, les cartes du paysage international.

Migrations climatiques massives, tempêtes, sécheresses et pénuries, démographies incontrôlées pourraient bien dessiner les contours d’une humanité qui courre à sa perte. Et ce seront les classes populaires qui paieront en premier lieu cette douloureuse facture.

Il faut le dire clairement : on ne luttera pas efficacement contre le réchauffement du climat sans modifier les règles inégalitaires qui régissent le commerce international. Sans lutter contre les projets de traités de libre échange transcontinentaux, à commencer par mettre en échec le projet de traité transatlantique et sans s’attaquer frontalement aux inégalités sociales.

C’est à une solution solidaire et internationaliste c’est à une révolution sociale, écologique et démocratique qu’il faut œuvrer ici et maintenant.

Car c’est bien l’opportunité d’un monde nouveau qui s’ouvre à nous ! Il revient à chacun d’entre nous de s’en saisir, en commençant par en discuter avec l’ensemble des participants.

La Fête elle-même essaiera de donner l’exemple en réduisant et recyclant ses déchets, en n’utilisant aucune énergie carbonée, en ayant recours à des LED sur les scènes musicales ou encore en collectant des surplus alimentaires pour des associations caritatives.

Le film Human de Yann Arthus-Bertrand sera diffusé en avant- première et en simultané, à la Fête et au siège des Nations Unies à New-York.

Au-delà, de nombreux débats viendront alimenter la réflexion sur la préservation de notre humanité commune, sur les moyens de progresser vers une Ecologie Humaine.

Cette Fête résonnera également à l’unisson du combat mené par nos frères et nos sœurs kurdes contre la barbarie fondamentaliste de Daech, et contre le pouvoir despotique du président turc Erdogan.

Elle sera l’expression des espoirs et de la lutte du peuple palestinien, dont les droits et les aspirations continuent d’être piétinés par une puissance occupante.

Fête ouverte et Fête de la découverte, elle proposera une diversité culturelle unique, des expositions, du théâtre, des concerts, une ouverture sur le monde et sur la création

La grande scène va de nouveau donner à entendre tous les styles et tous les genres :

Du rap avec Youssoupha, Method man et Redman, du rock avec Shaka Ponk, Soviet Suprem, Texas ou Triggerfinger. Nous avons le grand plaisir de retrouver cette année Manu Chao, dont les chansons ont accompagné toute une génération.

De la musique classique avec l’orchestre Divertimento de notre amie Zahia Ziouani, l’orchestre de chambre de Paris accompagné de l’ensemble palestinien Al Kamandjati. De la chanson française, enfin avec la lumineuse Juliette Gréco qui nous offre son dernier tour de chant et la famille Chedid au grand complet.

Découverte aussi de groupes moins connus mais toujours choisis avec soin, sur la scène Zébrock qui, chaque année, réunit toujours plus de spectateurs curieux de découvrir des groupes surprenants dont certains ont déjà percé le plafond de verre de la célébrité comme les Innocents ou la Maison Tellier.

Cette Fête de l’Humanité doit être celle du plaisir de nous retrouver, de la joie, de la bonne humeur, du partage des émotions mais aussi du débat respectueux et des propositions.

Elle sera celle du débat, de la confrontation honnête pour la co-élaboration d’un projet neuf de transformation sociale, démocratique et écologique.

La vigilance de chacun est sollicitée pour que nos nombreux invités se sentent ici comme chez eux.

Je leur souhaite la bienvenue, quelles que soient leurs opinions, quelles que puissent être nos différences.  Je les remercie de nous honorer de leur présence.

*****

Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades,

Nous sommes des millions en France et en Europe, la torche à la main dans l’obscurité néolibérale, à chercher le chemin d’un rassemblement populaire et majoritaire propre à bousculer les logiques financière, propre à tourner la page des suicidaires politiques d’austérité.

Dès décembre prochain, les élections régionales doivent en permettre la large expression.

Puisse cette Fête de l’Humanité, par son ampleur dans les circonstances politiques inédites du moment, être une contribution de valeur à l’impulsion d’un processus libérateur, ici et sur le continent.

Puisse-t-elle être celle du combat pour l’universelle humanité.


3 commentaires


Moreau 11 septembre 2015 à 19 h 47 min

S’il est fondamental de réitérer au nom de Jean Jaurès que les libertés de l’Homme sont des droits humains et non des thèmes politiques ; il est très important aussi de soulever une réalité toujours qui n’a pas été encore soulevée par des écologistes :l’aménagement du territoire plus étatique que démocratique participe au surchauffement du climat : trop de surfaces de bitume et de béton surchauffe le climat ; et donc il fallait et il faut par exemple plus de rail et moins de route même s’il est vrai qu’il fallait des autoroutes ; j’ai écrit il y a quelques années, que les projets de grands travaux devraient inclure de démolir des routes pour compenser la construction des autoroutes, il fallait et il faut limiter les surfaces de bitumes et de béton car elles surchauffent le climat surtout pendant des étés comme l’été 2015. Il fallait et il faut bien sûr développer le rail et tant mieux s’il permet de démolir des routes qui se révèleraient n’étant plus utile, car le rail est beaucoup plus écologique que la route : nous en parlons entre Citoyens, le rail par se conception ne peut pas surchauffer le climat autant que les voies bitumées… La réalité est soulevée, alors qu’elle soit franchie comme a dit René Char ; par l’Humanité nouvelle, l’écologie ne peut être efficace qu’en revenant sur l’aménagement du territoire inepte.
Cet article que je commente donc ainsi dit bien : “Il faut le dire clairement : on ne luttera pas efficacement contre le réchauffement du climat sans modifier les règles inégalitaires qui régissent le commerce international.” La politique en déséquilibre au préjudice du rail et de l’écologie pour trop de voies bitumées est une grande cause de surchauffement, de l’avis de plusieurs Citoyens.

Anonyme 11 septembre 2015 à 20 h 48 min

Les Hommes qui portent les meilleurs réponses au problème du réchauffement climatique ne sont pas systématiquement les écologistes, mais sont surtout les Hommes qui ont souffert, qui souffrent du surchauffement.

Rose 8 août 2016 à 11 h 03 min

Me dull. You smart. That’s just what I needde.

Laisser un commentaire

Commentaire

Nom *

Les champs marqués * sont obligatoires

Email *

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Restez en contact

Inscrivez-vous à la newsletter