Georges Séguy : Un engagement fait de fidélité et d’ouverture, en recherche permanente.

le 14 août 2016

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Déclaration de Patrick Le Hyaric

C’est avec une infinie tristesse que j’apprends le décès de Georges Séguy. J’aimais l’homme à la voix chantante d’une grande douceur, simple, l’esprit empli de bons sens, sensible à la marche du monde, attaché à la paix dont il fit l’un de ses combats lorsqu’il lança ce qu’on dénomma « l’appel des Cent pour la paix ». J’ai eu beaucoup de plaisir à dialoguer avec lui ces dernières années, il incarnait cet attachement à la France et à sa classe ouvrière dans sa diversité. J’appréciais toujours en toute chose cette hauteur de vue qui faisait de lui un grand responsable syndical et politique, mais aussi un penseur. Son souvenir m’émeut au plus haut point tant son histoire personnelle est liée à celle du mouvement ouvrier, syndical et politique, de notre pays qu’il aura marqué de diverses façons de son empreinte.

Fidèle à des convictions forgées dès le plus jeune âge dans la révolte contre l’occupation nazie qui l’ont conduit jusqu’à la déportation, Georges était un militant, un dirigeant qui regardait toujours devant, pour inscrire les chemins de l’émancipation humaine dans son temps.

Ses innovations, sa perception fine des évolutions de la société l’ont amené à comprendre très tôt, dans des conditions souvent difficiles, qu’un système était arrivé au bout de sa logique.

Même si elles n’ont pas toujours été comprises lorsqu’il les suggérait, les idées de Georges Séguy ont réussie à se frayer leur chemin.

« Envahissez-nous » déclarait-il lors d’un important congrès de la CGT à l’adresse de la jeunesse à laquelle il a veillé à donner toute sa place. Il avait fait le choix de la démocratie sociale qui à ses yeux ne pouvait que renforcer le syndicat dont il était le secrétaire général et conforter la construction de démarches unitaires qui étaient, chez lui, une préoccupation constante.

Dirigeant Communiste, issu de la belle Fédération CGT des cheminots, il voulait que le syndicat « de classe et de masse » soit indépendant et que le mouvement social puisse être autonome même s’il avait le souci constant de son débouché politique positif.

Au moment où nous devons trouver des réponses nouvelles aux questions nouvelles que nous pose notre société et notre monde, nous garderons en nous, vivant, l’exemple de Georges Séguy qui a su explorer des voies nouvelles fidèles à des idéaux qu’il avait mis au dessus de tout. Il avait notamment avancé l’hypothèse de la nécessaire métamorphose des forces de transformation sociales agissant elles même dans un monde en bouleversement. Nous continuerons à faire vivre ces idéaux. Nous ne l’oublierons pas.

A tous les siens, j’adresse mes sincères condoléances et les assure de ma plus profonde sympathie.


3 commentaires


Annie Lavédrine Taillier 14 août 2016 à 17 h 33 min

Je suis profondément attristée par la disparition de notre Camarade Georges Séguy grand combattant pour la justice sociale et la Paix. Il fut un grand dirigeant de la CGT avec lequel j’ai été fière de militer.

Je présente toutes mes condoléances à sa famille et ses proches, ainsi qu’à tous ceux qui ont travaillés à ses côtés au sein de la CGT et qui sont aujourd’hui dans la peine.

Georges, nous ne t’oublierons pas.

francoise Genzardi 14 août 2016 à 18 h 17 min

J’ai bien connu Georges lorsque je travaillais à la confédération quand elle était rue Louis blanc
Que des bons souvenirs. Un homme droit et sincère. C’est une grosse perte pour la CGT.

Elizabeth Lucena Rodrigues 15 août 2016 à 0 h 16 min

Gostaria muito que vocês dispusessem a tradução pra outras línguas. Sou da Amazônia/Brasil. Portanto, português do Brasil, seria maravilhoso.

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