“Faisons vivre nos espoirs”

le 15 septembre 2017

Inauguration de la Fête de l’Humanité

14 septembre 2017

Patrick le Hyaric

“Mesdames, Messieurs les Parlementaires,

Mesdames, Messieurs les élus locaux,

Mesdames, Messieurs les responsables politiques, syndicaux et associatifs,

Cher Pierre Laurent,

Chers amis, chers camarades,

Bienvenue à cette 83ème fête de l’Humanité.

Une fête que nous souhaitons, encore et toujours, offrir à toutes celles et ceux qui, par leurs combats politiques, associatifs, syndicaux, par le travail intellectuel et la création artistique, cherchent à défricher des voies nouvelles d’émancipation pour la justice, la liberté, et la paix, pour une planète vivable et durable.

Cette fête qui vient après le début de la levée en masse contre le démantèlement du code du travail.

Cette fête qui vient après la décision d’organiser à paris les jeux olympiques en 2024 dont nous veillerons qu’ils profitent aux populations et à l’environnement.

Cette fête, nous la réalisons dans les conditions difficiles que vous connaissez. Ce sont celles que rencontre l’ensemble de la presse et qui n’épargnent pas le groupe l’Humanité, accentuées ces dernières années, concernant la fête de l’Humanité, par des besoins nouveaux en matière de sécurité.

Je tiens à cet égard à saluer la qualité des échanges que nous avons eus avec M. le Préfet et l’ensemble des services de sécurité publique. Leur aide et leurs conseils garantissent à tous les participants une pleine et entière sécurité.

Rien ne serait possible sans l’engagement de toutes celles et ceux qui ont diffusé le bon de soutien tout au long de l’été et ces derniers jours encore. Ni sans le travail mené par l’ensemble des équipes de notre groupe.

À commencer par les équipes qui depuis des mois préparent la fête de l’Humanité, son directeur Fabien Gay et son directeur technique Thibaud Weiss. Comme chaque année, ils ont su s’entourer des compétences de jeunes stagiaires, qui, je l’espère, auront appris durant ces mois de préparation des choses utiles pour leur avenir et leurs études. Je sais le temps et l’énergie qu’il a fallu pour assurer le montage des stands, dans des conditions rendues toujours plus compliquées. Qu’ils et elles en soient chaleureusement remerciés.

Je souhaite enfin adresser mes remerciements aux centaines de militants qui se sont mobilisés bénévolement pour monter ce village éphémère et qui lui donneront vie pendant trois jours, que nous souhaitons tous ensoleillés !

Cette année, nous avons été contraints de mettre en place un système de validation par internet du « bon d’entrée ».

Nous avons bien conscience que ces changements peuvent bousculer certaines habitudes, créer des tracas supplémentaires.

Mais je rappelle que nous avons été confrontés l’année dernière à un important déficit en partie dû à une fraude massive. Par ailleurs, et c’est bien normal, les services fiscaux nous demandent avec beaucoup d’insistance de les assurer que la vente des bons de soutien correspond bien aux recettes réalisées.

C’est donc dans l’intérêt de nos journaux et des combats qu’ils nous aident à mener que nous avons décidé de recourir à ce système de validation, certes contraignant mais indispensable.

Car l’argent perdu par la fraude et les observations des services de l’état sur les comptes du journal sont à mettre en parallèle avec l’effort colossal, toujours répété dans des proportions prodigieuses, de nos lecteurs.

Ils ont encore massivement répondu présents à la campagne de souscription que nous avons lancé à l’automne dernier puis au cours de cet été. Ceci nous oblige à des efforts de gestion extrêmement rigoureux et à endiguer la fraude qui pèse tant sur nos comptes. C’est aussi une marque de respect à leur égard.

Chers amis, chers camarades,

Notre fête doit se hisser à la hauteur de son beau nom « l’Humanité ». En effet, d’ici, nous allons avoir une pensée fraternelle et solidaire avec les victimes de l’ouragan Irma qui a si violemment frappé les Antilles, notamment françaises.

Nous allons apporter notre pierre à la formidable vague de sympathie qui s’est levée face à cette terrible catastrophe.

Pendant trois jours, en partenariat avec le Secours Populaire Français, notre contribution prendra un caractère très concret.

Nous proposerons à chaque participant de la fête de verser ce qu’il juge possible et utile pour alimenter le fond de solidarité ouvert par le Secours Populaire dont des équipes se relaieront sur place.

Mais, pour une humanité nouvelle, nous devons aller plus loin.

Ce qui vient de se passer à des milliers de kilomètres en dit bien plus bien plus que ce que les images, pourtant terribles, ne laissent deviner.

Ces ouragans d’une puissance inégalée, ajoutés à de multiples catastrophes d’une semblable intensité qui ont frappé cet été des dizaines de pays, dévoilent l’accélération des dérèglements climatiques en cours et des désastres qui les accompagnent.

Dans chacune de ces catastrophes, ce sont les populations les plus pauvres qui payent le plus lourd tribut en vies humaines, en blessés et en destructions.

Notre Humanité blessée, violentée, saccagée ne pourra aller de l’avant sans l’émergence de nouvelles solutions économiques et politiques rendant le développement social et humain et la préservation de notre planète commune et de son écosystème aussi indissociables que les doigts d’une même main.

Si rien ne change, quel sera le visage de notre humanité qui devra bientôt compter et faire vivre dignement quelque dix milliards de femmes et d’hommes ?

Tout appelle au dépassement du modèle de développement capitaliste pour ouvrir les portes à un autre monde conjuguant justice et progrès social, justice et progrès écologique.

Dans la douleur, une fois encore, le réel nous rappelle que nous habitons ensemble par-delà les frontières et les couleurs de peau la même et unique Terre.

Cette Terre « bleue comme une orange » pour reprendre les mots d’Eluard.

Cette Terre commune de plus en plus maltraitée, négligée, exploitée, réchauffée à coups de gaz carbonique, résidu des énergies fossiles.

Cette terre épuisée par des systèmes agricoles si intensifs que, de vache folle en Fipronil, on en vient à douter de ce que l’on mange.

Cette terre aux mers polluées de métaux lourds quand des travailleurs meurent de l’amiante et que des médicaments laissés aux mains d’une industrie pharmaceutique vorace, en viennent à rendre malade.

Bref, la conscience peut grandir que la communauté humaine ne peut vivre sous les dictats de la concurrence, de la compétitive et de la guerre économique.

Ce qui est à l’ordre du jour c’est le besoin de coopération entre les humains, c’est le co-développement humain, c’est la partage et l’invention d’un nouveau projet communiste universel.

Ce qui est à l’ordre du jour pour la planète, c’est de travailler à l’organisation d’un mouvement unitaire mondial, de poser partout par le travail patient les germes d’une alternative au capitalisme destructeur.

Elle ne verra le jour que grâce à un essor sans précédent des libertés individuelles et collectives. Un essor sans précédent d’une démocratie aux formes profondément renouvelées pour que les peuples puissent eux même écrire de nouvelles pages d’histoire.

Nous avons l’ambition d’une fête qui soit le réceptacle de ces réflexions nouvelles. Celles d’un monde commun à bâtir. C’est à ce niveau qu’il faut placer les débats et les combats de notre temps.

Dire ceci ne nous éloigne pas de la vie quotidienne. Dire ceci, au contraire, nous en rapproche.

On ne peut en effet agir contre le réchauffement climatique en privatisant la SNCF, en jetant cars et camions sur les routes.

On ne peut réorienter l’économie et les systèmes de production, favoriser l’accès à l’eau, à une alimentation de qualité, aux transports, au logement à haute qualité environnementale en affaiblissant les services publics, en détruisant les entreprises publiques ou en laissant libre cours à la voracité des banques.

Pour changer l’économie il faudra bien reposer avec force la question de la propriété des grands moyens de production et d’échanges.

Il n’y aura non plus aucune efficacité écologique, sociale, économique si on précarise le travail, si on divise les collectifs de travailleurs et de chercheurs, si on ne conjugue pas une garantie du travail pour chacune et chacun tout au long de la vie avec les formations nécessaires, avec les innovations et les recherches qu’appellent un nouvel humanisme social et écologique.

Oui, Les menaces qui pèsent sur notre planète commune sont indissociables de celle que fait peser un système économique à la dérive, d’une offensive planétaire des forces capitalistes dont nous connaissons, en France et en Europe, une déclinaison accélérée.

Elles ont trouvé dans notre pays, dans un contexte de crise démocratique et grâce au dérivatif électoral qu’a constitué l’extrême droite une nouvelle broyeuse sociale et démocratique, incarnée par une figure façonnée tout à la fois par les grandes banques et par la société du spectacle et qui répond du nom de M. Macron.

Ce mélange a produit une véritable tornade antisociale de grande intensité.

Une tornade qui, au nom des puissances d’argent, prétend tout balayer sur son passage, pour remodeler l’ensemble du système social français aux canons du capitalisme mondialisé et financiarisé.

Le Chef de l’Etat jupitérien a recyclé la vieille théorie du « ni droite ni gauche » en un « en même temps », habile subterfuge qui consiste à mettre un trait d’égalité entre droite et gauche, patrons et salariés, locataires et propriétaires, travail et capital !

Un trait d’égalité  pour contourner la réalité des rapports de classes et des inégalités pour imposer un nouveau contrat, un contrat antisocial et antidémocratique dont les termes sont dictés par les oligarchies.

Il s’agit, en réalité, d’une version réactualisée de la carotte et du bâton. Mais la carotte n’est qu’un leurre, des mots répétés pour cajoler l’auditoire. Les coups de bâtons sont, par contre, d’une violence inouïe et bien réels. Ils seront portés dans un pays où dans un drôle de silence, nous sommes appelés à vivre sous état d’urgence permanent.

Et le mépris est total lorsque, depuis l’étranger, il insulte les Français, tantôt les jugeant inaptes aux réformes, tantôt les traitant de fainéants, de cyniques et d’extrémistes.

Les fainéants, M. Macron, ce sont les actionnaires que vous dorlotez et qui, par la grâce de leur seule position sociale, sucent comme des sangsues le travail humain pour garnir leurs comptes bancaires.

Eux s’enrichissent en dormant tandis que ceux que vous insultez se lèvent tôt, pour des salaires qui, bien souvent, ne permettent pas d’atteindre la fin du mois.

Les cyniques ce sont ceux qui entretiennent les inégalités pour asseoir leurs privilèges exorbitants ; ceux qui délèguent soir et matin leur porte-voix dans les médias pour donner des leçons de maintien au monde du travail.

Le cynisme est au gouvernement quand une ministre guillotineuse en chef du code du travail, reçoit plus d’un millions de plus value sur ses stock-options en une journée, après avoir organisé un plan de licenciement de 900 salariés chez Danone.

Du code du travail aux retraites, du logement à la santé, de la cotisation sociale à la participation de la puissance publique dans les grands groupes, de l’éducation nationale à la sécurité sociale, de la fonction publique aux transports, du salaire minimum aux emplois aidés qui font vivre le tissu associatif, tout y passe !

Les citoyens et les collectivités locales sont soumis à l’austérité la plus brutale tandis que la fiscalité du capital et l’impôt des plus riches sont épargnés.

On l’a vu, au nom du « en même temps » et pour justifier son mesquin coup de rabot de cinq euros sur les allocations logement, lancer un vibrant appel aux propriétaires en leur demandant de baisser du même montant leurs loyers. Et voici maintenant, qu’il dit aux locataires qui ont un comte d’épargne : vous paierez vous-même votre baisse de loyers tout en asphyxiant les offices HLM.

Comme si, par la seule magie du verbe, les rapports de domination n’étaient plus fondés sur les intérêts matériels des puissances d’argent.

Comme si le réel pouvait se plier à la volonté d’un homme.

Sachez, M. Macron, qu’ici, à la Courneuve, au cœur de cette banlieue populaire, nous n’avons pas l’intention de croire aux dieux grecs, même pas à Jupiter, le plus grand d’entre eux !

Nous faisons le pari de la raison, de l’intelligence collective et de l’unité populaire.

Nous avons la conviction qu’il vous faudra bien tenir compte, et le plus vite sera le mieux, des milliers de participants à cette fête, des millions qui se sont exprimés dans les urnes lors de l’élection présidentielle en faveur de la justice et du progrès social comme de toutes celles et ceux qui, mardi dernier, manifestaient contre le macronisme et pour d’autres choix.

Et ce n’est pas fini.

Tout indique que le mouvement peut encore s’amplifier à la mesure de son impopularité qui ne cesse de croître dés lors que se dévoilent ses véritables intentions.

Alors oui ces trois jours de fête, de chaque stand, de chaque espace, des milliers de voix vont exprimer des espoirs, formuler des exigences.

Que partout la construction de logements et l’encadrement des loyers améliorent l’offre de logements accessibles, de qualité et répondant aux normes écologiques.

Que les grandes banques se mobilisent pour financer de nouveaux services publics et des investissements utiles.

Qu’un nouveau code du travail sécurise les parcours professionnels, avec un droit nouveau à la formation.

Qu’une chasse acharnée soit menée à la fraude et à l’évasion fiscale qui coutent au pays près de 80 milliards d’euros chaque année.

Qu’un mur soit dressé en Europe contre le dumping salarial et fiscal qui entraine le continent dans le tourbillon des rivalités et des ressentiments.

Nous nous adressons à tous ceux dont l’existence est entravée par la course effrénée au profit : coursier de Deliveroo, agents de la fonction publique hospitalière et territoriale, retraités pressurés après une vie de labeur, étudiants condamnés aux petits boulots et aux filières surchargées, ouvriers des chantiers navals, des bassins sidérurgiques et de l’industrie automobile, cheminots méprisés, artistes et créateurs qui bousculent les conventions et interrogent le monde.

De cette fête de l’Humanité, nous appelons au rassemblement et à la contre-offensive unitaire pour empêcher que les ordonnances aussi empoisonnées que le Fipronil du docteur Macron ne soient transcrites dans la loi.

Faisons-en le tremplin pour la réussite des nouvelles journées de mobilisation, pour élargir encore le cercle du refus des contre-réformes et de la riposte, pour faire progresser l’idée d’une nouvelle sécurité sociale, de l’emploi et de la formation et libérer le potentiel gigantesque de notre jeunesse, de nos cadres, techniciens, ouvriers et ingénieurs.

Chers amis, chers camarades,

De notre Fête de l’Humanité, nous lançons un message pour la paix et désarmement.

Au moment où s’exacerbent les tensions internationales, où Le monde s’enfonce dans des turbulences dont rien ne permet de prédire la fin, notre fête se met au service de ce bel et incessant combat pour la paix.

Le mode de développement des sociétés modernes génère ses propres contradictions. Elles bruissent désormais de lourdes menaces qui, additionnées, provoquent de profondes inquiétudes et nourrissent des replis mortifères.

Dans de nombreux pays émergent des figures menaçantes qui flattent les instincts populaires en soufflant sur les braises identitaires pour mieux verrouiller les oppositions sociales et politiques.

En Turquie, aux États-Unis, dans plusieurs pays, ils sont parvenus à prendre les rênes du pouvoir. Mais dans combien d’autres ces figures nationales-populistes menacent-elles d’y parvenir, notamment en Europe ? Avec toujours à la clef, une restriction des libertés publiques, l’acharnement antisyndical et la mise au pas des forces progressistes et démocratiques.

Nous avons voulu placer cette fête sous le signe de la liberté, de la justice et de la paix.

Trois mots indissociables, symboles de nos luttes. Trois valeurs qui résument le combat de Can Dundar, le directeur du journal d’opposition turc Cumhurryet, emblème de lutte pour la défense des libertés dans son pays et qui nous fait cette année l’honneur de sa visite..

Nous réaffirmerons notre pleine et entière solidarité avec les valeureux combattants progressistes de Turquie et avec nos camarades kurdes, exemplaires de courage dans la tenaille qui les enserre entre les djihadistes et les nationalistes.

Nous ferons de nouveau de cette fête le grand moment de solidarité avec le peuple palestinien, humilié, colonisé, outragé par le gouvernement d’extrême droite israélien.

Nous y crierons : paix et justice en Palestine et liberté pour tous les prisonniers palestiniens !

Liberté pour Marwan Barghouti !

Liberté pour notre ami, notre frère Salah Hamouri, de nouveau emprisonné en dehors de toute règle élémentaire de droit dans les geôles israéliennes.

Faisons de cette fête l’événement retentissant pour obtenir dans les meilleurs délais sa libération ; pour démystifier la propagande de l’arbitraire qui cherche à faire du combat pour la liberté du peuple palestinien un crime ou un délit.

Oui, la solidarité irriguera les allées de la fête, avec le peuple grec soumis au martyr ultralibéral, avec les peuples d’Amérique latine qui font face aux assauts d’une réaction avide de revanche.

Solidarité avec les peuples africains qui luttent pour écrire leur avenir en toute indépendance des tutelles néocoloniales et des despotes locaux.

Solidarité avec les Rohingyas de Birmanie victimes d’un véritable nettoyage ethnique.

Solidarité avec toutes celles et ceux qui subissent l’obscurantiste assassin à travers le monde, avec toutes les victimes des lâches attentats qui frappent les villes européennes, africaines et de l’ensemble du Moyen-Orient.

Solidarité et fraternité avec les migrants qui fuient guerre et misère dans d’atroces conditions. Avec la présence de Cédric Hérou et d’autres « délinquants solidaires » pourchassés par la justice française, nous ferons de cette fête de l’Humanité un grand moment de solidarité avec les réfugiés.

Chers amis, chers camarades,

Les spasmes du monde laissent craindre que la paix universelle si chère au fondateur de notre journal, Jean Jaurès, ne soit un lointain mirage.

Il est pourtant urgent de la convoquer.

Il est pourtant possible de la faire progresser.

La paix n’est pas un cessez-le feu. Elle n’est ni un armistice, ni une victoire militaire, aussi précieuse soit-elle. Elle est fondamentalement un combat politique.

La paix véritable ne peut se concevoir qu’à travers un projet de société audacieux. Elle ne peut exister qu’accompagnée d’un droit à l’éducation, d’une égalité sociale et politique, de droits démocratiques qui s’opposent à la toute-puissance de l’argent et du capital. Elle est désormais conditionnée à la préservation de notre environnement.

C’est à cette conception de la paix que nous nous rattachons lorsque nous alertons sur la situation extrêmement dangereuse au sein du continent européen, soumis aux dogmes libéraux absurdes des instances qui le gouvernent et qui voit prospérer extrêmes-droites et nationaux-populistes.

L’Europe de la concurrence et de l’austérité est une Europe qui met en danger la paix sur laquelle elle s’est construite et dont elle prétend être le garant. Elle est en réalité une Europe des tensions et du repli.

C’est avec ces périls en tête, que nous appellerons les participants de cette fête à manifester pour la paix le 23 septembre aux côtés de dizaines d’organisations.

A l’heure où la menace nucléaire ressurgit brutalement en Asie, nous appellerons au désarmement. En laissant s’accroitre de manière exponentielle les arsenaux nucléaires, les grandes puissances, rendent possibles un conflit majeur entre la Corée du nord et les États-Unis gouvernés par deux dangereux irresponsables.

Oui, il y urgence à faire baisser la tension et nous réclamons d’ici que la France rejoigne les 122 pays qui ont signé sous l’égide de l’ONU un traité d’interdiction des armes nucléaires.

Chers amis chers camarades,

Pendant ces trois jours de fête chacun, chacune des participants viendra avec l’un ou plusieurs des sujets que nous venons d’esquisser en tête.

Ils viendront également passer du bon temps, se divertir, flâner au village du livre, ou assister à quelques-uns des nombreux concerts.

La Fête de l’Humanité, c’est ce mélange unique des genres, des intérêts et des préoccupations : elles peuvent être d’ordre politique, social, écologique, ou culturel.

Sur la grande scène comme sur la scène Zébrock et la petite scène, au village du livre comme au village du monde, dans les stands comme dans les espaces de la halle Léo Férré, notre responsabilité est immense d’écouter avec attention, d’accueillir en fraternité cette foule consciente mais aux opinions ou aux engagements parfois divers.

La fête appartient à ceux qui la font vivre par leur présence, leurs propos, leurs rêves et leurs débats. C’est en laissant libre court à cette multitude d’engagements que nous contribuerons à créer ensemble les conditions d’un processus unitaire de transformation social et écologique.

Comme l’a écrit l’écrivain et sociologue Jean Duvignaud, «La fête, éphémère, brise parfois le cours d’une histoire. Mais si périssable soit-elle, elle engendre des semences d’idées et de désirs, jusque-là inconnus, et qui, souvent, lui survivent »

Eh bien allons-y ; engendrons des idées neuves, faisons vivre nos désirs et nos espoirs.

Bonne fête de l’Humanité.”


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