Faire de la région un bouclier social

le 17 février 2010

Nous sommes maintenant à quelques semaines du premier tour des élections régionales. Il s’agit de choisir des élus qui géreront les régions.

Soit, ils le feront au service des habitants avec l’orientation prioritaire des budgets vers les transports, l’aide sociale, l’aide à la défense de l’emploi, à la vie rurale, à l’installation des jeunes agricultures et au soutien des petits commerçants, soit des majorités politiques de droite qui serviront d’abord les grands intérêts privés.

Soit les régions seront administrées pour être de vrais boucliers sociaux au service des habitants ou au contraire des relais des choix sarkozystes d’austérité, de réduction de crédits utiles au service public, à la protection sociale, à l’école ou à un développement rural riche en emplois.

Il s’agit donc, avec cette élection, de choisir des élus qui géreront les plus grandes collectivités territoriales, bien qu’elles ne disposent que de budgets plutôt limités. Mais le niveau de la campagne électorale, relayé par le complexe médiatico-politique, se rapproche du degré zéro du débat politique. On a l’impression d’assister à un triste festival de boules puantes, de petites phrases nauséabondes et de procès en sorcellerie. On voudrait dégoûter les gens de prendre leurs affaires en main, d’aller voter pour choisir la politique régionale qu’ils souhaiteraient voir être mise en oeuvre qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

Mais ne nous trompons pas ! Cette soupe politicienne sert à cacher les nouveaux et violents projets d’aggravation de la vie quotidienne des familles populaires qui se préparent. Ceux-ci se feront au nom de la réduction des déficits publics. S’il ya bien des déficits dans les caisses de l’Etat et de la sécurité sociale, c’est parce que le pouvoir a abaissé la fiscalité des plus fortunés et des grandes entreprises, renfloué les caisses des banques et de grandes sociétés industrielles sans contrepartie pour l’emploi. Cette saignée envisagée contre le peuple, concerne aussi les communes, les départements et les régions, à qui l’Etat a transféré de plus en plus de charges, sans leur affecter les moyens financiers correspondant. Pire ! Il leur enlève des moyens avec la suppression de la taxe professionnelle.

A cela s’ajoutera une modification du mode d’élection avec l’objectif pour la droite de tenter de détenir toutes les régions avec ce que l’on appelle un scrutin uninominal à un tour. Avec un tel scrutin, le parti qui arriverait en tête, même avec seulement 25% des voix aurait tous les élus. Il s’agit d’un coup de force.

Autant de raisons pour aller dire non à ces choix le 14 mars prochain avec les listes porteuses de choix neufs, bien ancrés à gauche.

 


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GILLERON Bernard 17 février 2010 à 18 h 20 min

Cher Camarade
Il faut des Régions à Gauche, VRAIMENT à GAUCHE, pas la Gauche de Frêche ou de Royal: là-dessus, moi socialiste, je suis bien d’accord.
[NB: Et dans ce PS assez désordonné, je pousse à l’Union avec les forces de Gauche, notamment le PCF, à travers le soutien à des structures unitaires. Après avoir été échaudé par Gauche Avenir, je me rapproche de la fondation Copernic, à laquelle participent des communistes]
Pour revenir à l’argumentaire que tu développes sur les rôles de Régions, pour pousser à les garder à gauche, je trouve que tu te méprends en leur prêtant des missions qui incombent aux Départements, et que cela risque de renforcer la théorie du Mille feuilles territorial, sur la quelle s’appuient honteusement Sarkozy et Hortefeux pour faire passer leur Réforme inique des Collectivités Locales.
Aubry a assez bien synthétisé l’idée: aux Départements et aux Communes, les politiques de proximité et de l’aide sociale, aux Régions et aux Collectivités le rôle de stratèges, pour le Développement économique, les grandes infrastructures, l’Aménagement du Territoire, et la Recherche et l’Enseignement supérieur (à mon avis les transports interurbains les coordinations sont encore à amélioré entre les Régions(transport Ferroviaire) et les Départements en charge des transports interurbains routiers, et des investissements routiers)
J’ai réalisé une importante contribution cet été, sur des bases théoriques marxistes(inspirée, entre autres, de Félix Damette, et de ma grille d’analyse Marxiste qui n’a jamais changé en 40 ans, et de mon expérience professionnelle au service de TOUS les niveaux d’Administration Locale),qui a été diffusée largement au sein du Parti Socialiste, et qui je crois a été lue et utilisée par beaucoup de camarades en charge de responsabilités.
Je la tiens volontiers à ta disposition, car elle devrait t’intéresser.
Amitiés post-capitalistes
B.G.

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