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Je viens d’apprendre avec tristesse la mort de Francois Cavanna.
Écrivain et dessinateur humoristique de talent, François Cavanna va après-guerre participer à révolutionner la presse française en inventant un nouveau style : la presse satirique.
A ses débuts, il collaborera au magazine Zéro de Jean Nouvi puis s’associera au professeur Choron, pour fonder le magazine Hara-Kiri en 1960, qui deviendra par la suite Charlie Hebdo.
François Cavanna nous laissera le souvenir d’un journaliste, adorateur « des bons mots » et de la langue françaises qu’il défendait avec talent et évidemment de son ton souvent irrévérencieux qui faisait sa marque de fabrique.
Ses coups de crayon dans les pages de son magazine, comme les 60 ouvrages qu’il a rédigé, sentaient bon la liberté de pensée et incarnaient la résistance aux puissants.
Le « rital », fils d’immigré italien de Nogent sur Marne s’en est allé aujourd’hui à l’hôpital de Créteil après avoir combattu longuement la maladie de Parkinson.
Son humour décapant, ses coups de colère comme ses coups de cœur, ainsi que cette résistance à l’ordre établi vont nous manquer.
Patrick Le Hyaric
Directeur de l’Humanité
