Comptes 2016 de l’Humanité, une amélioration à conforter

le 13 juillet 2017

Numero special du journal l'Humanite en vente avant la manifestation contre le projet de loi Travail du 23 juin 2016 a Paris. Photo : Olivier Saint-Hilaire/Haytham-Rea

Notre conseil d’administration et le conseil de surveillance ont examiné et validé le 28 juin dernier les résultats comptables du groupe pour l’année 2016. Ceux-ci sont marqués par une amélioration notable : un compte de résultat positif de 1 316 000 euros alors que le déficit comptable était de 266 000 euros en 2015.

Ceci a été obtenu grâce à une augmentation des recettes de vente et d’abonnement de 153 500 euros, une amélioration des recettes publicitaires et un résultat exceptionnel des campagnes de dons et de souscription en augmentation de 584 000 euros, soit 3 915 000 euros.

Par contre, la Fête de l’Humanité a été lourdement déficitaire de 325 000 euros. Pour une part essentielle, cela est dû au surcoût obligatoire pour assurer la sécurité aux abords et aux entrées de la Fête et à une baisse de la participation à la suite des attentats de l’été dernier.

Les dépenses ont été une nouvelle fois compressées. Les coûts d’invendus et de papier ont diminué de 382 000 euros et les frais de structure ont été abaissés de 2 501 000 euros, dont 1 946 000 euros de réduction de la masse salariale. Nos résultats de l’année 2016 sont donc obtenus au prix d’efforts considérables des équipes du groupe l’Humanité, que je veux remercier ici une nouvelle fois, dans le contexte d’une situation de la presse écrite qui nous handicape terriblement.

Ce résultat positif est aussi obtenu par des économies qui ne sauraient masquer des difficultés de développement et surtout par les résultats exceptionnels des campagnes de souscription. Je remercie toutes celles et tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre – souscription, réalisation d’abonnements, diffuseurs militants, bénévolat pour la Fête, correspondants de la plateforme numérique –, accompagnent et aident l’Humanité.

Ce résultat comptable positif permet de commencer à désendetter l’entreprise et à répondre aux recommandations que nous ont adressées nos commissaires aux comptes et les services de l’État. Il ne s’agit ici pourtant que d’une partie du chemin qu’il nous reste à parcourir. En effet, l’Humanité doit impérativement reconstituer ses capitaux propres et ses besoins de trésorerie courante doivent être assurés pour sortir de l’insécurité permanente dans laquelle se trouve notre groupe.

C’est la raison pour laquelle nous avons pris de nouvelles dispositions, de court et de plus long terme.

S’agissant du court terme :

– Nous avons relancé la campagne de dons et de souscription avec l’objectif de recueillir au moins 350 000 euros d’ici à la fin du mois d’août ;

– L’animation de la campagne de placement du bon de soutien qui donne droit à l’entrée de la Fête doit s’amplifier considérablement. Chaque « bon » placé et réglé à l’Humanité est le moyen de payer les infrastructures et les animations de la Fête, dont les coûts augmentent.

Pour des raisons de sécurité et de meilleure gestion, nous avons été contraints cette année de modifier ce qui s’appelait communément « la vignette », qui est un « bon de soutien à l’Humanité » dont le prix, pour une durée de trois jours, reste en deçà de celui pratiqué par les manifestations culturelles de l’été.

Pour le plus long terme, nous avons décidé d’un plan de structuration visant au développement de nos éditions papier l’Humanité, l’Humanité Dimanche et les hors-séries, de la Fête, de la Boutique, des voyages et des recettes publicitaires. Surtout, nous nous engageons dans un projet de développement numérique nouveau combinant des contenus et des services monétisables, avec l’objectif de construire, d’ici à la fin de cette année, un projet d’entreprise visant l’équilibre d’exploitation, tout en créant les conditions de l’élargissement de l’audience de notre presse.

Le combat pour faire vivre l’Humanité dans un nouvel environnement économique et numérique doit en effet prendre une nouvelle dimension. C’est une ambition que nous devons à la multitude de celles et ceux qui cherchent les moyens et les chemins d’inventer de nouveaux futurs qui, en toute chose, placent l’être humain et l’environnement au centre de tout projet nouveau d’émancipation.


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